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L'Est républicain du dimanche 11 mai 1913

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Est républicain du dimanche 11 mai 1913

Organisée par la Fédération de commerçants nancéiens, le but de cette kermesse était de recueillir des fonds au profit des œuvres scolaires de vancances ; c'est-à-dire aux colonies scolaires de vacances et garderies d'enfants de plein air, sans distinction de religion ni d'opinion et d'envoyer le plus d'enfants possibles en vacances au grand air.

Un tour de Kermesse, avant l'heure.

Allons ! suivez-moi, mes cousins...

Le ciel ferait preuve d'une mauvaise grâce insigne, s'il s'amusait à gâte, aujourd'hui et demaine nos fêtes de Pentecôte, en nous servant l'un de ces temps pendant lequel les suffragettes seules oseraient mettre le chien d'autrui dehors.

Mais ce n'est pas, hélas ! sans inquiétude qu'on le regarde, ce ciel, encombré de lourdes nuées, porteuses de tonnerre et de pluie. Va-t-il se contenir jusqu'à mardi ? Après les fêtes, en effet, et s'il lui plaît, le déluge...

Nos « cousin » ont fait depuis samedi leur entrée dans nos murs. Durant toute cette journée, l'après-midi surtout, les trains nous en ont déversé de véritables cohortes D'où peuvent-ils bien tous sortir ? Et l'on prétend que la campagne se dépeuple ! Que recevrions-nous, juste dieux, à la Pentecôte, si elle ne se dépeuplait pas ? Interrogez les employés d'octroi. Ils vous vous diront tous qu'ils en sont sur les dents, à force de regarder des tas et des tas de provisions de bouche.

Une fois délesté de son panier traditionnel, le « cousin » ne craint pas de faire un tour de ville. Et il le fait le plus consciencieusement du monde, il n'a pas l'habitude de compter avec le temps. C'est un homme qui n'est jamais pressé. Le tohu-bohu des autos, des vélos et des cars l'agace. Aussi, est-il pour deux jours, le maître du trottoir.

Le moindre étalage a pour lui des merveilles, devant lesquelles il s'arrête longuement. Qu'il s'agisse de bijoux, de chapeaux ou de pantalons, il s'extasie volontiers. Est-ce la forme ou le prix qui l’intéresse ? Les deux peut-être, car si le « cousin » connaît la valeur de l'argent, il est fier d'habiller sa femme et sa fille à la mode de la ville.

Et celui qui rechigne encore à l'élégance coûteuse, s'efforce de se rapprocher le plus possible de nous par une ingénieuse et patience imitation. S'il fallait une preuve de ce que j'avance, je la trouverais dans le chapeau d'une jolie fillette de Champenoux, qui a fait l'admiration au passage de tout un essaim de modistes de rue Saint-Jean.

Ce chapeau était orné d'une ravissante couronne de myosotis et de marguerites des prés. Verdure et fleurs étaient si étonnamment naturelles que les plus, habiles dans l'art de la fanfreluche se demandaient par quel prodige on avait pu arriver à un résultat pareil.

Le mystère valait la peine d'être éclairci. Il le fut, et sa révélation — car c'en est une — nous vaudra bientôt une révolution dans l'ornementation des chapeaux féminins.

La maman de la fillette n'a fait aucune résistance pour dévoiler sou secret.

— Les fleurs de ma fille ! Mais je les prends dans notre pré !..

— Dans votre pré ?... Le soleil ne les rôtit donc point ?

— Le soleil les rôtir ?... Comme on voit bien que vous êtes de la ville...

Et- la bonne paysanne prit un air tellement compatissant que nos modistes se sentaient devenir petites, toutes petites...

— Eh bien, mais les fleurs de ma fille ont les pieds-dans l'eau… Cela étonne ! L'invention est pourtant bien simple. Sous le ruban du chapeau court un petit tuyau en caoutchouc. Les fleurs y sont engagées, et lorsque le travail est terminé, vous remplissez d'eau le tuyau, pous vous fermez l'ouverture.

N'est-ce point admirable ?... Il est question, vous le pensez bien, d'acheter son brevet à la brave femme de Champenoux.

Par exemple, on ne pourra sz servir que de plantes et de fleurs peu encombrantes. Pour les prunes et les cerises, il faudra recourir à l'artifice, comme par le passé, car je vois mal nos élégantes avec un cerisier ou un prunier sur la tête. Au contraire, la fraise va faire fureur le mois prochain.

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Comme ils ne peuvent admirer, cette année, les curiosités de la Foire, nos cousins vont s'offrir celles de la kermesse de la Pépinière.

On a fait là des choses ravissantes.

La décoration commence à la place Stanislas. A chaque arbre l'allée frissonne un trophée de drapeaux. Sous les premières branches, sont posées des corbeilles, dont la verdure et les fleurs font le plus gracieux effet.

C'est là une innovation que nous a valus l'exposition de la Cité moderne à la Chambre de commerce. On ferait bien d'étendre ce décor; sinon à toutes les rues de la ville, du moins à nos principales artères. Nos poteaux de trolley et nos becs de gaz; secs comme autant de triques lorsqu'ils n'ont pas leur pancarte « Gare à la peinture », seraient un peu plus dignes de Nancy-la-Coquette.

La grande allée transformée en une voie triomphale. On marche, jusqu à Granville, sous un dais tricolore et ininterrompu. Il en est de même de l'allée qui va de la Carrière au jet d'eau. Chaque ombre, chaque branche à son oriflamme. On peut prévoir un coup d'œil féerique, lorsque la nuit venue, l'électricité allumera dans les frondaisons ses milliers de vers luisants artificiels.

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Les jeux forains non plus ne manquent point. Les simples baraques cachent la nudité de leurs bois sous une étoffé voyante qui nous vient d'Andrinople. On devait bien cette attention aux valeureux guerriers balkaniques.

D'autres disparaissent sous la mousse et les fleurs.

Il y a des bijouteries, il y a des tirs, il y a des loteries, il y a des théâtres il y a des buvettes, il y a des chalets charmants, il y a aussi de véritables roulottes, et, naturellement des cinémas.

La Croix-Rouges a deux vastes tentes, où l'on versera la blonde bière de Lorraine au profit de nos chers blessés du Maroc.

— A la lutte ! A la lutte • Quelques poilus, aux robustes biceps drapé comme des gladiateurs antique exhibera ses muscles énormes et provocateurs.

M. Housseaux fils nous introduira auprès de la femme à barbe à qui — doit-on le dire ? — on a posé des seins. Cette femme, en effet, sir elle est velue comme un sapeur, à malheureusement une poitrine dégarnie. La nature s'est doublement jouée de son sexe en lui donnant une parure masculine au menton et, en lui refusant par malheur de légitimes appâts. Heureusement, le mal est réparé.

L'homme tronc, exhibera, bien entendu, un buste tronqué, mais il tiendra un autre tronc au bout du bras, un tronc en bois, où vous déposerez avec plaisir votre argent.

Le sport nautique, pour qui, les gouffres de la Meurthe, de la Moselle, et même de l'Amezule n'ont plus de secrets, est chargé de la garde des monstres aquatiques.

Le si sympathique maître tailleur de la rue Saint-Dizier, M. Arnonx — le fils bien entendu, car le père est à l'âge où le culte de Tepsichore n'a plus beaucoup d'attraits — est chargé de la direction d'un bal champêtre. On peut être sûr qu'il sera un maître de ballet charmant. Il est bon de dire qu'il n'y aura aucune « cérémonie ». On s'amusera en famille. La bonne alsacienne pourra valser avec le sémillant caporal de son cœur.

On parle d'un piston et d'une clarinette pour l'orchestre, et peut-être même d'un trombone, pour l'accompagnement. On dansera avec plus d'entrain que devant le buffet, quoique en la circonstance, il y ait à côté un buffet garni de tous les rafraîchissements imaginables et qui n'a par conséquent rien de celui devant lequel on fait danser les ventres creux.

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On nous pardonnera de ne pas tout citer. Il faut bien laisser au public le charme de l'imprévu. Mais il convient cependant d'attirer l'attention des chevaliers de la gaule, si moroses et si tristes en ces dimanches de fermeture, n'est-ce pas, mes chers frères ? sur le délassement de leurs rêves, sur la pêche à la ligne.

C'est qu'il y aura un concours de pêche, dans le grand bassin, qu'on a peuplé à profusion de brèmes, de rousses de bouxets

Comme les eaux sont très limpides, et qu'on aperçoit facilement le poisson, on pourra lui fourrez l'amorce sous le nez… Allez, avale-ça que je te ferre !...

Les coups dits de « râclotte » ne compteront pas pour les prix.

On avait, à un moment, songé à jeter quelques mottes de terreau dans le cristal du bassin, mais l'un des organisateurs a protesté, en disant qu'il démissionnerait plutôt que de patronner une pêche en eau trouble…

Allons, mes bons « cousins » à vos poches !... Et que le grand Saint-Pierre, patron des pêcheurs nous protège…

J. MORY.


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L'Est républicain des lundi 12 et mardi 13 mai 1913

La kermesse de la Pépinière

La kermesse de la Pépinière eut l'aspect d'une de ces magnifiques fêtes dont parlait Verlaine. Certes, par moment, on avait l'illusion d'être à l'ouverture de la foire, le jour de la Pentecôte, sur le cours Léopold et la place Carnot.

Même foule pressée, heureuse de vivre, mêmes soldats allant par escouades, mêmes « cousins » s'attardant aux discours enflammés des « bonisseurs ».

Mais la kermesse avait un je ne sais quoi de plus gai, de plus spirituel, de moins banal qu'une foire ordinaire. Elle était, ainsi que l'a dit un de nos excellents et de nos plus littéraires confrères, comme un décor d'opéra en face de la réalité, comme un berger de Watteau à côté des rudes marcaires de nos campagnes.

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Rien de plus difficile que de donner une impression de cette fête à laquelle ont coopéré tant de talents, tant de bonnes volontés.

Sur la terrasse de la Pépinière, voici quatre gracieuses baraques : le « Bouquet nancéien » — « Roses de mai » — « Les Artistes lorrains » — « La ruche du savon ». Mais la fête bat son plein, surtout vers deux côtés de l'allée centrale conduisant au boulevard.

Au « Chalet lorrain », la plus gracieuse des vendeuses, offre des coupes de champagne. Plus loin, le petit théâtre de M. Labriet donne de remarquables représentations. Il est le voisin de la baraque des « cours ménagers municipaux », ou triomphe les gourmandises.

Citerons-nous encore « l'animal fantastique » — la « galerie des tableaux » — « Photo aéroplanes » — la tente de l' « Union syndicale des employés » — le « Chardon de Nancy » — la « Roue de la fortune » — la pittoresque construction de l'Association générale des employés et du Cercle du travail à laquelle le maître décorateur Borteau a apporté son précieux concours.

Félicitations à MM. Henry Petit, président de l'Association générale des employés, et Callé, président du Cercle du travail.

Le si sympathique M. Housseaux fils a retrouvé un de ses grands succès dans la femme à barbe.

Nos étudiants, par leur verve, leur belle humeur, ont largement contribué à la réussite de la kermesse.

On vendait d'impayables couples dus à l'humoriste qu'est Simpol : « Un crime en 1709 », aux hilarants anachronismes.

Dirons-nus encore les lauriers que remportèrent la « Chorale des fatigués », dirigée par M. Hennequin, l'ancien Stanislas du cortège historique — « Le Cinéma Pathé-Kok », de M. Eugène Baudouin — « Le Bazar Nancéien », de Mme Valentin.

Mais un des « clous » de la fête fut sans contredit, le concours de pêche de la Société des pêcheurs à la ligne dans le bassin de la Pépinière.

Dimanche, il donna des résultats miraculeux et un de nos plus sympathiques conseillers municipaux y conquit plus de poissons qu'il ne l'avait jamais fait à Marbache ou à Liverdun.

Nous nous excusons des omissions, mais vraiment, comme des Anglais à Waterloo, il y avait trop d'attractions pour les citer toutes. * **

Et la partie musicale : Chorale de Malzéville, musique des 69e et 37e ; chorale Alsace-Lorraine ; Harmonie nancéienne, et cette superbe chorale du Tchèques, à qui fut réservé un accueil si enthousiaste dû non seulement au mérite de ses exécutants, mais encore aux souvenirs communs entre les deux nations.

N'oubions pas non plus le rallye-montgolfière des gracieux ballons portant chacun une oriflamme de l'Est républicain, et qui vaudra une pièce de 5 francs à ceux qui les rapporteront au journal.

C'est l'Association cerf-voliste de l'Est qui s'est chargée de les lancer.

Ajoutez à cela une pittoresque cavalcade dans l'enceinte du concours hippique, un bal, tous les jeux du cirque et de la vie lorraine : cinémas, tir à l'arbalète, tirs ordinaires, carrousel de tous genres.

Il est évident que les préoccupations gastronomiques n'avaient pas été négligées, et des bars où s'affirmaient nos réputées bières lorraines avaient été édifiés.

Il convient de donner en exemple l'endurance de nos jeunes concitoyens qui, pendant ces deux jours, se trémoussaient et s’époumonaient pour une œuvre de solidarité sociale.

Cependant quelques-uns trouvèrent dans l'admiration du public une atténuation à leur fatigue, ne fut-ce que le porte-drapeau d'une de nos plus florissantes prolonges régimentaires, et qui, transformé en neptune, fut l'objet des hommages dus au Dieu des eaux dont il est le remarquable sosie.

Le comité avait su trouver quantité de vendeur et de vendeuses, vendeurs et vendeuses de programme, si artistique et si abordable (pour trente centimes on pouvait acquérir un petit chef d'œuvre), vendeurs et vendeuses d'insignes tricolores (bientôt toutes les poitrines en furent ornées), vendeurs et vendeuses de bouquets exhalant de fines odeurs printanières.

Nous devons une mention spéciale au programme. C'est M. Létrillart qui en a rassemblé tous les précieux éléments.

Frontispice de Prouvé, dessin de Friant, soldats frappants de vérité de Larteau. Croquis de Vierling figurant une ravaudeuse attentive près d'un garde français au coin de la carrière, vues de la Moselle, du vieux Verdun, tout cela avait un aspect savoureux de terroir.

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Dimanche, à 2 heures, — d'après le programme — dans le salon carré de l'hôtel de ville, M. Léon Pignot, président de la Fédération des commerçant, président d'honneur de la kermesse, a reçu MM. Georges Reboul, préfet de Meurthe-et-Moselle ; le général Gœtschy, commandant le 20e corps ; Ch; Adam, recteur d'Académie et de nombreuses personnalités nancéiennes, civiles et militaires.

De l'hôtel de ville, les personnalités se sont rendues, en cortège, à la Pépinière.

Là, elles furent haranguées, comme il convenait par le président du comité de la kermesse. Même au moment de son discours, les cloches de la basilique Saint-Epvre, voulant se mêler à l'allégresse générale, sonnaient à toute volée.

Bien entendu, avec leur bonne grâce coutumière, M. le préfet et M. le maire voulurent rendre un parfait hommage aux organisateurs de la fête.

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Nombre d'Alsaciens-Lorrains sont venus à Nancy pour les fêtes de la Pentecôte. Et nous avons reçu de MM. Golschmit, Engler, Kubler et Weislinger, au nom d'un groupe d'annexés une lettre très touchante. Ils nous disent toute la satisfaction qu'ils ont éprouvé dans capitale lorraine, leur joie d'avoir entendu la Chorale de Prague et surtout la vaillante chorale Alsace-Lorraine qui a exécuté d'une manière admirable « Minuit », chœur avec un soliste baryton.

Ces Alsaciens-Lorrains terminent en affirmant leur attachement à leur ancienne patrie.

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La journée de lundi a été aussi favorisée que celle de dimanche. Dans la matinée, la Pépinière a vu quantité de visiteurs émerveillés. Il y faisait délicieux dans une féerie de couleurs par les allées fraîchement arrosées.

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Il ne faudrait pas croire que les habitués de la Pépinière aient abandonné leur promenade favorite pendant ces deux jours.

Les rentiers octogénaires avaient donné bravement leurs « cinq sous » et se retrouvaient sur les bancs de la grande allée près des « petites vieilles ».

Tandis que les musiciens de MM. Sablon et Frambry jouaient dans le kiosque, jamais les vers fameux de Baudelaire ne nous parurent plus d'actualité devant toutes ces vénérables personnes venues.

Pour entendre un de ces concerts riches de cuivres,

Dont les soldats parfois inondent nos jardins

Et qui dans ces soirs d'où l'on se sent revivre

Versent quelque héroïsme au cœur des citadins.

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Et le soir, la promenade s'illumine de mille feux. La gaîté redoubla sans le moindre incident regrettable. Sans cesse, gros sous, pièces blanches, voire même louis d'or s'accumulaient dans les plateaux. Et on ne peut songer sans émotion au but final de cette fête qui marquera dans les fastes de Nancy : envoyer plus d'enfants encore aux colonies scolaires, donner aux fils du peuple du sang et des nerfs, préparer à la patrie de fortes générations.

Et puis cette kermesse a été, après tant d'autres déjà, une nouvelle manifestation de Nancy grande ville. Elle a prouvé tout ce que les Nancéiens pouvaient faire de beau et de bien lorsqu'ils montrent en eux quelque confiance et la ferme volonté d'aboutir.

Léon PIREYRE.

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On nous assure que dans la seule journée de dimanche on a relevé près de 27.600 entrées paya ntes à la Pépinière, ce qui fait donc une somme de 6.500 francs pour les entrées. C'était là un joli début.

Si dans la journée de lundi, la foule fut moins dense que la veille, la recette fut encore des plus fructeuse. On cite telle baraque qui ne désemplit pas de la journée, tandis que des loteries et boutiques devaient fermer faute de marchandises.

Dans l'enceinte du concours hippique, les opérations du ballon de l'Aéro-Club de l'Est avaient attiré un nombreux public qui s'intéressait vivement aux préparatifs de l'aérostat.

A quatre heures, tout était terminé. On mettait les sacs de lest dans la nacelle. Mlle Marvingt, qui a déjà accompli plusieurs voyages aériens, soit en sphérique ou en aéroplane prenait place ainsi que M. Moineau, l'aviateur bien connu, et M. Armand Jacob, le sympathique secrétaire de la Fédération des commerçants.

A quatre heures un quart, le « lâchez tout » était prononcé, le ballon s'élevait dans les airs, acclamé par tous les spectateurs de la kermesse.

Puis la cavalcade sortant de l'enceinte du concours faisait le tour de la promenade, amenant partout le rire et la gaieté.

Le ballon, poussé par le vent d'Est, prenait la direction de Toul ; il allait atterrir dans la Meuse, près de Void. La rapide auto d'un de nos chauffeurs, M. Closse, qui avait suivi le ballon, ramenait le soir les aéronautes à Nancy.



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