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L'Est républicain du dimanche 27 décembre 1914

Presse de Nancy du dimanche 27 décembre 1914

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L'Est républicain du lundi 28 décembre 1914

Tauben et Zeppelins - Les Zeppelins de Nancy

Paris, 26 décembre, 15 h. 18 (Visé.)

Un Zeppelin a survolé Nancy, ce matin, à 5 h. 20. il a jeté quatorze bombes sur la ville.

Deux habitants ont été tués et deux autres blessés.

Quelques maisons particulières ont été endommagées. Aucun édifice public n'a été atteint. — Havas.

Nancy - Taube et Zeppelin

Nancy, 26 décembre.

Nous recevons la communication suivante :

Dans la nuit de vendredi à samedi, un « Zeppelin » a traversé Nancy laissant tomber une douzaine de bombes qui firent heureusement beaucoup plus de bruit que de mal, leur effet s'étant borné à des dégâts matériels peu importants. La population de Nancy ne s'en est montrée aucunement alarmée.

M. le Préfet a adressé au Ministre de l'Intérieur le télégramme suivant :

Préfet Nancy à Ministre Intérieur.

Nos fêtes de Noël ont été honorées hier par présence « Taube » qui jeta plusieurs bombes vaines dans le voisinage de la Cathédrale à l'heure de l'entrée des fidèles.

Cette nuit « Zeppelin » versa nombreuses bombes fort bruyantes mais peu meurtrières. Population Nancy fort tranquille s'est rendormie en pensant avec moi qu'il était préférable que ces bombes fussent tombées sur nous que sur nos soldats dans les tranchées. »

Avis à la population

M. le Général commandant les troupes du secteur de Nancy me communique les recommandations du général commandant en chef relativement au bombardement par dirigeables et d'après lesquelles « la meilleure défense est d'éteindre à terre toutes les lumières afin de priver le dirigeable de tout point de repère. »

Deux questions sont, à ce point de vue, à envisager : l'éclairage public et l'éclairage privé. L'éclairage public sera réduit au minimum strictement indispensable.

Sur l'éclairage privé, le général ajoute :

— Je crois savoir que les lumières de la ville ont actuellement sensiblement augmenté le soir ; il y aurait intérêt à faire connaître aux habitants qu'il convient de persister dans les mesures de prudence qui avaient été prises, à ce point de vue, au début des hostilités.

Cette double précaution est excellente et chacun, en ce qui le concerne, y devra participer avec une exacte discipline.

Je me permets d'ajouter ceci : quelques personnes qui ont villégiaturé les mois d'août et de septembre hors de Nancy se sont, paraît-il, montrées fort émues des quelques bombes dont le « Zeppelin » vient de nous arroser. Ces personnes, je l'espère, et je les y invite, vont se hâter de se faire une mentalité analogue à celle des Nancéiens qui sont restés ici aux heures réellement critiques ; à ces heures-là, Nancy fut une çité vaillante ; il serait ridicule, j'ose le dire, que ses nerfs fussent, si peu que ce soit, ébranlés aujourd'hui par ces manifestations de l'ennemi plus bruyantes que meurtrières et qui ne peuvent comporter aucune conséquence stratégique : de quelque sympathie émue que nous entourions les victimes de ces accidents, n'oublions pas que tous les « Zeppelins » font moins de victimes dans une ville que la moindre épidémie de fièvre typhoïde ou même de scarlatine, et qu'à tout prendre, en cette saison, les « Zeppelins » sont moins dangereux pour la collectivité que la pneumonie. Avis en particulier aux mamans qui ont des enfants en bas-âge.

L. MIRMAN,

Préfet de Meurthe-et-Moselle.

*

*  *

De l'examen minutieux et impartial de ces documents, destinés à remplacer la note détaillée que nous publions hier dans le journal et nous fut supprimée, il semble qu'on peut déduire sans folle témérité que vendredi un Taube, et dans la nuit de vendredi à samedi un Zeppelin ont jeté des bombes sur Nancy.

Les Nancéiens l'ont appris par la dépêche Havas, — visée, — qui nous est arrivée dans la nuit de samedi à dimanche. Peut-être se doutaient-ils déjà qu'ils avaient été bombardés.

Il n'y a pas à dire, tout finit par se savoir.


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L'Est républicain mardi 29 décembre 1914

Distributeurs automatiques. — Les aviateurs boches ont beaucoup d'esprit

L'habitude est prise.

Chaque jour amène à Nancy son taube. Visite blanche. Résultats nuls — ou presque. Quand par hasard des victimes sont frappées, ce sont des femmes, des enfants, ce qui contribue à montrer sous un angle plutôt fâcheux pour le Kaiser ce que serait dans le monde la civilisation germanique si le destin lui permettait de régner.

Les aviateurs boches se sont-ils exactement rendu compte un peu de l'effet matériel et moral de leurs envois ? C'est fort possible. Ils essaient, à cette heure, de « faire de l'esprit », comme ces gens dont les plans sont déjoués ou les intentions trahies recherchent une diversion pour expliquer malencontreusement leurs perfidies.

En un mot, ils voudraient selon une expression populaire, nous « la faire à la blague ».

— On ne veut point votre mort, insinuent les pilotes de tauben et des Zeppelins ; on désire seulement, vous prouver que, le cas échéant, on a en Allemagne autant d'esprit qu'au pays de Voltaire ».

La-dessus nos visiteurs aériens improvisent leurs facéties. Elles sont du meilleur goût. Jugez-en.

Mercredi dernier, un taube lançait sur le quartier Granville deux bombes inoffensives, garnies apparemment de poudre de perlimpinpin, mais l'une d'elles portait un ingénieux mécanisme pour répandre à profusion des manifestes, des tracts, des proclamations à la nation française.

C'est le dernier progrès, osons le dire nettement, des distributeurs automatiques, la suprême nouveauté, le jouet de fin d'année, l'article simple, élégant, solide et pratique. Voyez notre assortiment, messieurs ! L'essayer c'est l'adopter — et ça défie toutes concurrences.

Les Nancéiens, qui ramassèrent les débris de l'engin, purent ainsi savoir que le gouvernement de M. Poincaré avait : 1° déclaré la guerre ; 2° que leur ville était cernée ; 3° qu'une formidable légion de casques à pique marchait sur Lyon ; 4° que nos soldats seraient sagement inspirés en se précipitant dans les bras des excellents kamarades qui les traiteraient comme des frères.

Excusez du peu !

Hier, nouvelles distributions d'articles de propagande « Made in Germany ». Ce furent d'abord plusieurs douzaines de fléchettes en acier sur lesquelles se revendiquait orgueilleusement le droit exclusif de propriété et d'exploitation :

« En vente en France et fabriqué par l'Allemagne ».

Les Boches, en vérité, se vantent.

D'autres fléchettes, modèle identique, annonçait sans vergogne aucune : « De l'Allemagne victorieuse à la France vaincue. »

Faudra voir !

Un simili-obus de pacotille, adorné d'une banderole aux couleurs d'outre-Rhin, tombé dans la prairie de Tomblain sans que nous ayons pu savoir quelles marchandises couvrait ce pavillon ; mais nous résumons qu'il recommandait encore l'exactitude des pronostics et la sincérité des nouvelles extraites de l'agence Wolff.

De son côté, le Zeppelin de samedi matin laissa tomber — comme un oiseau sa fiente deux photographies d'officiers aux boutons dorés, aux épaulettes outrageus> …………. de cosmétique, avec ces dédicaces venues l'une d'Heidelberg et l'autre de Mulhouse (ô Alsace, pardon !) !

« Joyeux Noël. Aimable envoi du kaiser Guillaume II. — Souvenir d'aviateurs allemands ». Suivait une signature.

A l'instar d'un cabotin sous les huées et les coups de sifflet, les Tauben et les Zeppelin essaient de se dégager par une pirouette ; ils virent dans l’opprobre mieux que dans l'air en se donnant devant la galerie une attitude équivoque de mystificateurs qui font des plaisanteries.

Derrière leurs « rigolades » on relevé les femmes, les enfants, les victimes innocentes.

Si les Boches empruntent à Voltaire un peu de son esprit, c'est à la cour de Frédéric II qu'ils ont dû ramasser ces recettes.

Le Journal de la Meurthe du mardi 29 décembre 1914

Toujours les Taubes

Dimanche vers midi, un avion allemand est encore venu survoler Nancy.

Il a lancé des bombes ; puis, poursuivi par une vive fusillade, il est monté très haut et a disparu vers l'est, pourchassé par deux avions français.

L'une de ces bombes est bombée rue Boulay-de-la-Meurthe, une autre dans le square Lionnois, derrière l'église Saint-Pierre, une troisième, rue de l'Abbé Grégoire, provoquant un commencement d'incendie, vite éteint; on a retrouvé de nombreuses fléchettes en acier aux alentours de ces bombes.

A deux heures, un autre avion (était-ce le même ?) a survolé de nouveau Nancy, lançant encore des projectiles. Il fut également fusillé et pourchassé, mais disparut dans la direction du Nord.

Et pendant ce temps, la population nancéienne se promenait très dense, sur le cours Léopold, dans la Ville-Vieille, autour de Saint-Epvre, visitait même la splendide basilique du curé Trouillet… pour y voir des choses surprenantes.

Les avions allemands survolent Nancy

La chasse aérienne

Dimanche, à midi et demi, un aéroplane allemand a survolé Nancy à une grande hauteur. Il a laissé tombé quatre bombes : l'une est tombée sur le toit de l'école maternelle du boulevard d'Alsace-Lorraine où elle a brisé quelques tuiles ; la seconde rue de Strasbourg 70, où elle a traverse la toiture de la maison et provoqua dans le grenier un léger commencement d'incendie qui a pu être rapidement éteint par les habitants aidés par un gardien de la paix et un soldat territorial. Les pompiers furent appelés, mais il s n'eurent pas à intervenir. Nos braves sapeurs ramassèrent les débris de l'engin, à la poignée duquel était attachée une longue banderole aux couleurs allemandes.

La troisième est venue s'abattre rue du Tapis Vert, 6, chez M. Kahn, négociant en chiffons. Elle a traversé la toiture d'un petit bâtiment servant de cuisine où se trouvait la domestique qui n'a eu aucun mal.

L'engin, en se brisant en deux, communiqua le feu à des chiffons ; un seau d'eau suffit à l'éteindre. Les morceaux furent remis à la police.

La dernière, rue du Manège, 6.

Nos aviateurs s'étaient mis rapidement à la chasse de l'aéroplane ennemi qui se dirigea vers les lignes allemandes. Dans les rues, un public nombreux était massé, suivant attentivement des yeux la pour suite du « Taube » que l'on crut un moment en danger, et put cependant échapper. Nos grands oiseaux revinrent ensuite ; à leur nid. Pas pour longtemps !.

A 2 heures et demie, en effet, un autre aéroplane allemand, jouant d'audace, revenait au-dessus de Nancy. Bientôt une bombe s'abattait, sur la maison portant le numéro 14 du boulevard d'Alsace-Lorraine. Elle se brisait sur le toit. Les débris venaient s'abattre sur la-voie publique où ils étaient ramassés par des enfants.

Un autre engin portant une banderole rouge, blanche et noire tombait dans le jardin de l'établissement A Robinson, prairie de Tomblaine, creusant un simple trou dans la terre.

Enfin, un dernier engin allait choir dans la Meurthe où, bien entendu, nul ne fut tenté de le repêcher.

Pendant qu'ils survolaient la ville, les deux avions ennemis ont laissé tomber une certaine quantité de fléchettes d'acier. Aucune personne n'a été atteinte.

Ces apparitions de « Taube » effrayèrent fort peu les Nancéiens qui pendant toute l'après-midi, continuèrent leur promenade dominicale dans les rues centrales de la ville.


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Émile Badel

Les bombardements de Nancy : ville ouverte 1914-1918

Imprimerie A. Crépin-Leblon 1919

26 décembre

A 5 heures du matin, un Zeppelin lance 18 bombes, en grande partie sur la Ville-Vieille, avec un bruit effroyable, brisant la plus grande partie des vitraux de la basilique Saint-Epvre (œuvre du peintre-verrier autrichien, de Vienne, Geyling), et notamment réduisant en miettes le vitrail de l'empereur François-Josepyh. Il y eu malheureusement deux morts, plusieurs blessés et des dégâts très importants.

A 7 heures du matin, il fut fait défense aux journaux locaux de dire un mot de « l'incident » ; à 11 heures, le général gouverneur de Nancy, réunit les rédacteurs en chef à la préfecture pour leur interdire tout compte rendu…

27 décembre

Cette fois — après ces épreuves des derniers mois, supportées si courageusement par la population nancéienne, trop audacieuse même et se complaisant — sans savoir — à regarder les « si jolis flocons blancs » de nos obus contre avions — c'était bien la guerre en l'air qui nous était déclarée.

Et, dans le Journal de la Meurthe, qui, tous les jours, avec une belle vaillance (on l'a trop oublié, je crois), menait le bon combat de la confiance et de l'union sacrée, j'écrivis ces lignes sur la guerre de l'air qui, avec les années suivantes, allait prendre tant d'extension et nous occasionner tant de désastres à Nancy !

« La guerre en l'air ne date pas d'aujourd'hui.

Bien que certàines gens, dans un mouvement d'humeur qu'ils doivent bien regretter à l'heure actuelle, aient fait le geste d'éteindre les étoiles de Là-Haut... les astres sont toujours là, racontant la gloire et les magnificences de l'Eternel. Cœli enarrant gloriam Dei !

Un jour — au commencement des mondes — ces astres lumineux ont assisté à une mêlée étrange.

Le plus beau des anges, Lucifer, dans un stupide et colossal mouvement d'orgueil, résolut de faire la conquête de l'Empyrée et de s'égaler à Dieu.

Et l'on entendit à travers le firmament ce cri de Michaël et de ses légions frémissantes : « Quis ut Deus ? Qui est comme Dieu ?»

La victoire fut décisive. Un grand combat eut lieu dans le ciel. Saint Michel et ses anges terrassèrent le dragon, l'ange de ténèbres qui fut précipité dans l'abîme infernal, où sont les pleurs et les grincements de dents.

Plus tard, non pour combattre, mais pour échapper à la tyrannie du Minotaure, l'ingénieux Dédale inventa le premier avion; il se mit des ailes, roseaux fragiles unis par de la cire : il les ajusta à lui et à son fils Icare... et en route par la voie des airs, encore inviolée. Les gens qui les virent, pêcheurs ou bergers, les prirent pour des dieux. Credidit esse deos !

On sait la fin du pauvre Içare, trop audacieux, voulant marcher droit au soleil... on sait aussi, en Lorraine, le sort de l'infortuné messin Pilâtre-de-Roziers, l'une des premières victimes de ce Martyrologe de l'air et du génie humain qui veut s'élever, embrasser la terre et les cieux. Excelsior !

Excelsior ! Et voici que les temps sont révolus, les temps annoncés par les prophètes, où l'on verra des signes étranges dans les cieux, comme des escadrons volants, des flottes guerrières, des engins formidables se ruant les uns contre les autres.

L'homme a voulu s'adapter les ailes de l'oiseau, le ballon et la montgolfière, le dirigeable et le Zeppelin, l'avion léger, monoplan ou biplan, qui fend l'air et parcourt des distances prodigieuses.

Et ce que nos yeux éblouis avaient considéré naguère comme l'une des plus belles conquêtes de la science, est devenu une arme terrible et meurtrière, plus redoutable peutêtre que les canons gigantesques et que les mines souterraines, que ces forces mystérieuses et foudroyantes de la dynamite, de la mélinite, de la cheddite et de la turpinite.

Je me souviens avoir lu, il y a un an ou deux, dans le Supplément hebdomadaire de la Croix de Paris, une histoire fantastique : la conquête de l'Angleterre par les Martiens. C'était quelque chose d'effrayant : des êtres extraordinaires projetés sur la terre par des engins inconnus, avec des bras de fer, d'immenses tentacules qui dévastaient tout et tuaient tous les humains.

C'était horrible et grandiose à la fois et l'on se demandait comment l'imagination d'un romancier à la Jules Verne avait pu concevoir quelque chose de pareil.

Eh ! bien... cette guerre de l'air, prévue par ces écrivains, nous la voyons maintenant tous les jours... et chose inouïe...  ; cela nous paraît très naturel.

Nous assistons aux luttes épiques des avions, aux randonnées célestes des dirigeables et des Zeppelins ; nous voyons, nous entendons ces mastodontes de l'air, oiseaux sinistres et de mauvais augure.

Nancy a eu, dirai-je, l'honneur de leurs visites multiples, au cours desquelles les oiseaux noirs ont lancé leurs bombes de picrate, leurs projectiles meurtriers et leurs fléchettes homicides.

Une, deux, trois et bientôt dix fois, les avions allemands, les Taubes noirs, ont survolé notre horizon nancéien, tantôt poursuivis par nos aviateurs militaires, qui ne leur faisaient pas grand mal, tantôt copieusement bombardés par les obus de notre défense anti-aérienne.

Nous avons eu enfin la visite de ce monstre nocturne qu'est l'infâme Zeppelin, la bête apocalyptique qui voyage entre ciel et terre, à la faveur des ténèbres et qui, brutalement, lance ses bombes sur les églises, sur les cités paisibles, sur les gens les plus inoffensifs.

Il y a un mois déjà de cette visite du lendemain de Noël... et le désastre nous apparaît toujours aussi grand, dans cette église Saint-Epvre, à moitié aveuglée et qui crie vengeance vers le sénile empereur François-Joseph.

Hier, dix-neuf de ces Zeppelins — une véritable flottille aérienne — allaient jeter l'épouvante au-dessus des villes anglaises ; hier encore, une bande d'aviatiks criblaient de bombes Dunkerque et les plages voisines.

Et voici que Le Havre éteint ses lumières, que Paris reste plongé dans l'obscurité la plus profonde... voici que les précautions les plus minutieuses sont prises chez nous pour nous défendre contre ces monstres de l'air et ces démons de la nuit.

Sur Nancy endormie, passent et repassent sans cesse les faisceaux puissants de nos projecteurs, rayons lumineux, rayons protecteurs et rayons d'espoir.

Ces flots de lumière électrique qui se croisent et s'entrecroisent, tournent lentement en tous les sens et fouillent l'infini, rappellent cette nuée mystérieuse qui menait autrefois les Hébreux vers la Terre promise.

Que craindrions-nous ? Dieu est avec nous... De Nancy, depuis six mois, monte vers Lui une prière incessante, Laus perennis, vraie Supplication nationale qui aura raison de tout, et qui, avec nos souffrances, nos détresses et nos deuils, sera le meilleur engin de notre salut... le Boulet de la Délivrance, qui aura raison de tous les avions, de tous les Zeppelins, de toutes les flottes aériennes allemandes.

La guerre en l'air ? Mais est-ce que le Souffle et l'Esprit du Tout-Puissant ne remplissent par l'orbe de tous les mondes connus et inconnus ?

De la Terre au Ciel, il y a place pour de rudes bataillons et de merveilleuses escadres de prières, de sacrifices et de dévouements, portés sur les ailes de la Charité et de l'Amour !  »


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L'Est républicain

Données sur le bombardement

Bombardement du samedi 26 décembre 1914

Horaire : 5 h. 00

Nombre de projectiles : 18 bombes

Divers points de chute des obus :

28, rue de Thionville (devant) ;

2, rue Isabey (devant) ;

36, rue Isabey ;

Axe du cours Léopold (en face le n° 4 du même cours) ;

35, rue de la Source (ancienne résidence de Mgr Turinaz) ;

Rue des Dame (chaussée) ;

49, Grande-Rue ;

Angle boulevard de la Pépinière et rue Lecreulx ;

Place de la Carrière (devant l'hôtel de la division) ;

38, quai Claude-le-Lorrain ;

5 de la rue de Rigny ;

22, rue de Rigny ;

Parc de la Pépinière (3 bombes) ;

17, rue de la Foucotte (propriété Tourtel).

Buthegnémont (propriété du Lycée de garçons).

Victimes civiles :

GOËB ANNA, domestique, 38 ans.

LANTOINE LOUIS-FLORIMONT, garçon de café, 29 ans.

Bombardement du dimanche 27 décembre 1914

Horaire : 12 h. 00

Nombre de projectiles : 5 bombes

Divers points de chute des projectiles :

8, rue du Tapis-Vert ;

6, rue du Manège (cour) ;

70, rue de Strasbourg ;

Boulevard d'Alsace-Lorraine (préau et toit de l'école des filles) ;

Rue Lionnois (Chaussée).

Bombardement du dimanche 27 décembre 1914

Horaire : 14 h. 30

Nombre de projectiles : 4 bombes

Divers points de chute des projectiles :

14, boulevard d'Alsace-Lorraine ;

7 bis, rue Saint-Georges ;

Prairie de Tomblaine (terrain vague) ;

Prairie de Tomblaine (dans la Meurthe).



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